Hazebrouck : Quatre lieux à découvrir pour avoir des mosaïques plein les yeux
La biennale « Mosaïques en Nord » présente sa quatrième édition du 9 novembre au 12 janvier à Hazebrouck. Elle met notamment en lumière le talent d’un mosaïste bâtisseur de cathédrale…
Environ 80 œuvres de Jean Linard ont été spécialement extraites de Neuvy-Deux-Clochers près de Sancerre pour être exposées à Hazebrouck.
À chaque fois, nous essayons d’appeler des mosaïstes qu’on ne voit pas ailleurs et à chaque fois, nous avons la chance, via le musée, de leur offrir une très belle place », estime Jean-Marc Escherich, qui organise la quatrième édition d’un rendez-vous qui attire cette année 150 talents d’une dizaine de nationalités différentes à Hazebrouck.
« Nous avons organisé cela pour démystifier la mosaïque », complète-t-il. Et le public répond présent, bien qu’il n’y connaisse pas grand-chose… « On compte entre 8 à 12 000 visiteurs chaque année, et 90 % d’entre eux n’ont absolument aucun lien avec la mosaïque classique romaine ou grecque. »
L’église Saint-Éloi
Une centaine de mosaïstes belges, hollandais et français ont été retenus pour exposer dans le lieu de culte à l’issue d’une sélection un peu particulière… « Nous avons lancé un appel à projet autour de la tuile et de la brique du Nord. Nous avons récupéré des tuiles de Watten de 1900 à 1940 et des tuiles flamandes de la fin du 19e siècle. Les candidats ont reçu une tuile et une brique, nous ont présenté leur projet par un dessin ou un texte descriptif, et nous avons procédé à une sélection », précise l’organisateur-mosaïste. Les œuvres présentées à l’église sont toutes réalisées à partir de 40 % de tuile et/ou de brique.
Le monument accueille également le travail de Gérard Brand, l’un des pionniers de la mosaïque. Son «arche de Noé», une œuvre impressionnante de près de 3 mètres de haut ne laissera pas les visiteurs indifférents.
« Matières et Variations »
Derrière ce petit nom se cache l’ensemble des œuvres que l’on découvrira à la galerie du Centre Socio-Éducatif d’Hazebrouck. Les thèmes, les matériaux, les formes et les volumes y sont libres. La créativité de quatre-vingt-dix mosaïstes y est présentée.
Le musée des Augustins
C’est une figure de taille qui y est mise à l’honneur… Le musée accueille les œuvres de Jean Linard, reconnu pour son travail colossal sur « la cathédrale » à laquelle il consacra ses 26 dernières années, et pour l’ensemble de son œuvre inscrite au titre des Monuments Historiques.
Le musée des Augustins accueillera les sculptures en fer qui ont animé sa cathédrale, et interpellera le public sur un point. « En recevant les créations de Jean Linard, nous souhaitons sensibiliser le public à la sauvegarde de ce site. Nous ne sommes pas uniquement là pour montrer de belles mosaïques… », insiste Jean-Marc Escherich. Ses créations colorées seront suspendues à des arbres dans la cour confectionnés pour la biennale, sur les murs extérieurs de l’établissement culturel et dans le jardin.
L’artiste Pascal Levaillant, fidèle à la biennale depuis 2013, présentera «Plan Scénomosaïque de la Seine Normande», une œuvre impressionnante de 5 mètres de long sur 4 de haut.
Les temps forts
Les visiteurs désireux d’approfondir leur connaissance bénéficieront de petites attentions. Une conférence sur Jean Linard est proposée jeudi 6 février à 18 h 30 à la salle des Augustins. Les ateliers mosaïque et chocolat avec le chocolatier Christophe Tahier se dérouleront le 9 novembre.
Source : Article L’Indicateur des Flandres, publié le 06 novembre 2019