Hazebrouck, capitale de la mosaïque
Des œuvres incroyables sont à découvrir dans 4 lieux d’Hazebrouck. Vous pensiez que la mosaïques était ringarde ?
Hazebrouck, capitale de la mosaïque
Il n’existe que deux biennales consacrées à la mosaïque en France : à Chartres et à Hazebrouck. La ville flamande expose 150 artistes, professionnels et amateurs, du monde entier, jusqu’au 12 janvier 2020, dans 4 lieux différents.
La biennale « Mosaïques en Nord » est née en 2013 à Hazebrouck. Comme son nom l’indique, elle est organisée tous les deux ans, en alternance avec la biennale de Chartres. C’est la 4e édition en 2019.
Les expositions se déroulent au musée des Augustins, à l’église Saint-Eloi, à la Maison de l’abbé Lemire au Centre socio-éducatif d’Hazebrouck.
Depuis 2013
L’initiateur et le coordinateur de la biennale est un mosaïste d’Hazebrouck, Jean-Marc Escherich. Dans sa vie professionnelle, il fut artisan d’art en carrelage. Depuis 13 ans, il anime un atelier mosaïque au centre socio-éducatif. Il a aujourd’hui 54 élèves.
« Nous nous rendions à la biennale de la mosaïques à Chartres. Je me suis dis qu’il serait possible de proposer le même rendez-vous à Hazebrouck ».
Il a fallu convaincre. Puis en 2013, le projet est lancé. Des artistes du monde entier participent.
« Pour cette édition 2019, nous avons 150 mosaïstes, professionnels et amateurs, de 10 nationalités différentes, dont russe et brésilien ! »
L’art brut de Jean Linard
4 thèmes différents sont abordés dans chacun des lieux : « La cathédrale » de Jean Linard au musée des Augustins ; « Tuiles et briques » à l’église Saint-Eloi ; « Portes d’ombres et de lumières » d’Andrée Dumas à la Maison de l’abbé Lemire et « Matières et variations » au centre socio-éducatif.
Au musée des Augustins, ce sont 80 œuvres de l’artiste Jean Linard qu’on trouve, jusque dans le jardin. « C’est la première fois qu’on utilise le jardin comme espace d’exposition », sourit Marie-Flore Cocq, directrice du musée. Des sculptures colorées y sont suspendues ou accrochées. A l’intérieur du musée, poules, chats et autres acrobates dévoilent l’art brut de Jean Linard. Mort en 2010, il a créé en 1983 un espace artistique unique a ciel couvert à Neuvy-deux-Clochers, du côté de Sancerre (dans le Berry), baptisé « Cathédrale ». L’ensemble est classé au titre des Monuments historiques depuis 2012.
C’est Jean-Marc Escherich, coordinateur de la biennale, qui a découvert le travail de l’artiste et qui à voulu l’amener à Hazebrouck.
« C’est la première fois qu’une exposition de cette ampleur a lieu hors du site de la cathédrale. C’est une manière de faire connaître ce lieu incroyable, qui est menacé de disparaître vu qu’il se situe en plein air et que l’artiste est décédé. Une SCIC à été créée où chacun peut contribuer, à hauteur de 20e la part sociale. En juin 2020, un chantier de restauration sera proposé sur place… »
A l’église Saint-Eloi, un appel d’offres sur le thème « Tuiles et briques » à permis de valider 100 projets.
« Les matériaux ont été fournis, soit 1,2 tonne de tuiles et briques », se félicite Jean-Marc Escherich. Chaque œuvre à été choisir sur dessin, et devait contenir au moins 40% des matériaux imposés.
Les briques du XIXème siècle proviennent d’une ferme abandonnée détruite près du blockhaus d’Eperlecques ».
C’est la première fois que la Maison de l’abbé Lemire participe à la biennale.
« Nous voulons ouvrir davantage la maison sur la ville, c’est une belle occasion ! », explique Jean-Philippe Le Guevel. C’est l’artiste Andrée Dumas et ses portes du ciel qui côtoient l’univers de l’abbé.
Une belle occasion de découvrir Hazebrouck, qui sait surprendre !
Source: Article de Anne Sophie Hourdeaux, dans la Croix du Nord