Hazebrouck épicentre nord de la mosaïque
Expos, stages, visites guidées, Mosaïques en Nord, la biennale qui se tient à Hazebrouck jusqu’au 12 janvier, est devenue une référence au nord de Paris.
Venue d’Alsace, l’Arche de Noé de Gérard Brand est amarrée dans l’église Saint-Eloi.
On se pressait pour l’ouverture de la quatrième biennale de Mosaïques en Nord, festival d’un art peu connu, parfois associé à tort à une « activité manuelle », comme le souligna Christine Reynaert, adjointe à la culture.
Plus de 320 œuvres, parfois monumentales, toujours exceptionnelles, sont installées pour plusieurs semaines dans quatre sites de la ville : l’église Saint-Éloi, le Centre Socio-Educatif, le Musée des Augustins et la maison de l’Abbé Lemire.
Une centaine d’artistes partagent leurs univers
En ville, une vingtaine de vitrines de magasins jouent le jeu. Stages, visites guidées, accueil de 750 élèves… Mosaïques en Nord nécessite une préparation et une logistique imposantes. Michel Labitte, président du Centre Socio-Educatif, a remercié Marie-Flore Cocq, conservatrice du musée, Céline Buyssechaert, directrice du CSE, et toutes les équipes des partenaires, salariées ou bénévoles, qui ont effectué un travail titanesque : transport et installation des œuvres, gestion du public et des artistes…
Aujourd’hui seule référence au nord de Paris dans le domaine de la mosaïque contemporaine, Hazebrouck s’est imposée par la qualité de son programme. Christine Reynart s’est félicitée de cette opération qui amènera aussi au musée des gens qui n’y viennent jamais. Elle a salué les trois invités d’honneur des éditions précédentes : Hugues Leroy, Annie Busin et Gérard Brand. Se fendant d’un sermon enjoué, le Père Aernouts a rappelé que le thème de l’année (la brique et la tuile) ne pouvait que magnifier le « splendide écrin » qu’est l’église Saint-Éloi, rappelant que « la beauté contribue au resplendissement de la vérité ».
Quant à Jean-Marc Escherich, commissaire de l’exposition, il a asséné qu’il n’était pas normal qu’un tel événement ne se fonde que sur les soutiens financiers du CSE et de la commune, s’étonnant du manque d’implication de la CCFI, du Département et de la Région. Il a ensuite invité le public à découvrir les autres lieux d’exposition puis à se retrouver dans le jardin du musée pour la chorégraphie de la compagnie Witches, inspirée des travaux de Jean Linard. Le virus mosaïste se répand décidément de manière enchanteresse et inattendue…
Gérard Brand en invité d’honneur
Entre autres, l’église Saint-Éloi accueille la monumentale « Arche de Noé » de Gérard Brand. Venu d’Obernai, invité d’honneur à la deuxième biennale, l’artiste se souvient avoir été inspiré à la plage : « Il y avait quatre piquets plantés dans le sable. On a ajouté une toile pour en faire un abri. Un rêve m’est venu et, quand je me suis réveillé, un oiseau était là. Comme dans l’histoire de l’arche de Noé… »
Les expos sont visibles jusqu’au 12 janvier au CSE et à l’église, jusqu’au 25 février au musée et à la maison de l’Abbé Lemire. CSE : du mardi au dimanche 10 h-12 h et 14 h-18 h Église Saint-Éloi : du mardi au dimanche 14 h-18 h Maison Abbé Lemire : samedi et dimanche 14 h-18 h Musée : du mardi au dimanche 14 h-17 h 30 (3 euros). Réservations, groupes et scolaires (tarif réduit), au 03 28 43 44 46
Source : Article L’Indicateur des Flandres, publié le 16 novembre 2019